En guise de bonne année, Macron nous offre l’augmentation de la CSG (+1,7%) sur les retraites et les salaires, de 6,9 % sur le gaz, 2 € sur le forfait hospitalier, près de 10% sur les carburants (essence et gazole confondus), 4,7 % sur les timbres, sans oublier la baisse de 5 € de l’APL dans le privé et 60 € dans le logement social.
Mais le plus cynique c’est l’argument utilisé pour augmenter la CSG sur les retraites: elle serait, selon Macron, l’effort nécessaire de solidarité de ces derniers, pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés qui verront leurs cotisations sociales diminuées.
Depuis quand l’augmentation des salaires devrait être payées par les retraité.es ? N’est ce pas aux employeurs qu’il revient d’augmenter les salaires ?
Pourquoi le Président (et ses député-e.s, dont Saïd Ahamada) n’a pas demandé un effort aux riches ? Il a préféré leur diminuer l’impôt sur la fortune de 3,7 milliards € qui vont manquer dans le budget de l’Etat.
Pourquoi ne pas appeler à la solidarité les actionnaires des grands groupes financiers qui en 2016 ont encaissé 56 milliards de bénéfices, sans travailler ? Cela représente le SMIC annuel pour 3 170 000 salariés (trois millions cent soixante dix mille) ou le prolongement du métro de Géze à Lyon (oui Lyon !), plus la construction de 280 hôpitaux de 1000 lits et 100 Lycées de 900 places.
Avec les 60 à 80 milliard d’euros d’évasion fiscale, les 20 milliards de fraudes aux cotisations sociales des employeurs, on voit bien qu’il serait possible de mener une politique de progrès social, augmenter les salaires, diminuer le temps de travail, construire des logements sociaux et offrir aux enfants et étudiants des conditions de scolarité plus adaptées.
L’avenir n’est pas dans les politiques libérales qui aggravent les injustices sociales, il est dans la lutte, l’opposition aux prétentions de Macron et ses ami.es. L’avenir est dans un projet de société humaniste fondé sur le bien être de toutes et tous, il est dans la rupture avec le système actuel.
Un autre avenir est possible, ensemble donnons lui force et réalité.
Joël Dutto