Communiqué de presse

Lors de sa visite à Marseille le Président de la République a fait un tour de passe-passe sur la question des écoles.

De nombreuses écoles, plus particulièrement dans les quartiers populaires, sont dans un état lamentable indigne de la deuxième ville de France. C’est le résultat de 25 ans de gestion calamiteuse de la droite et l’équipe à M. Gaudin. Le « Plan École » voulu par la nouvelle majorité nécessite des besoins de financement importants.

La venue du Président de la République dans notre ville devait être l’occasion d’annoncer des aides de l’État pour soutenir ce « Plan École », au lieu de cela des annonces floues, sans chiffres et surtout la volonté de faire des petit.e.s Marseillais des cobayes de laboratoire.

Macron conditionne l’aide de l’État à l’exigence de voir dans 50 écoles, les directeurs choisir leurs équipes pédagogiques.

Cela n’a rien à voir avec les bâtiments délabrés et inadaptés qu’il faut d’urgence rénover, les problèmes ne viennent pas des enseignant.e.s mais des conditions d’accueil des élèves.

Les recrutements ne relèvent pas des directeurs d’écoles mais de l’Inspection d’Académie qui représente l’État, telle est la loi. Vouloir faire croire que les choses iraient mieux avec des recrutements à la carte est indigne d’un Président de la République. En quoi cela empêcherait un plafond de tomber sur la tête des élèves ?

Comme il est indigne, également, de conditionner l’apport de l’État par la mise sous tutelle les élu.e.s de la Ville de Marseille, c’est le schéma imaginé par le gouvernement en conditionnant les aides financières à la création d’une entité placée sous la tutelle du Préfet, on croit rêver !

Il y en a au gouvernement qui ont l’imagination débordante lorsqu’il s’agit de bafouer le suffrage universel. En vérité c’est de cela qu’il s’agit, à quoi bon voter si les élue.e.s non plus d’autonomie et les pouvoir prévus par la loi pour gérer la commune.

Les communistes invitent les enseignant.e.s, les parents et toutes celles et ceux attachés à l’école publique à exiger de l’État les moyens pour permettre à la Ville de réussir son Plan École.

Le programme du Printemps marseillais prévoit 1 milliard d’euro consacré, sur 5 ans au Plan École, maintenant il faut passer aux actes sans que la ville soit utilisée par Macron comme tête de pont dans sa remise en cause de notre système éducatif républicain et laïque.

Marseille le 28/09/2021.