Une foule émue a assisté ce dimanche à l’inauguration de l’avenue Ibrahim-Ali, cérémonie présidée par le maire Benoît Payan.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche 21 février à 11h, pour l’inauguration de la nouvelle avenue Ibrahim-Ali, ex-Avenue des Aygalades dans le 15e arrondissement de Marseille. Une cérémonie qui s’est déroulée à l’endroit même où le jeune garçon d’origine comorienne avait perdu la vie à l’âge de 17 ans ce 21 février 1995, fauché par une balle tirée par un colleur d’affiches du Front national, en pleine campagne présidentielle.

Sur ce carrefour trône, solaire, le portrait du large sourire d’un enfant de la Savine, un enfant de Marseille, il est le symbole d’une joie de vivre et d’une envie d’embrasser la vie.

L’idéologie qui prône la haine, le racisme, le rejet de l’autre, du différent et qui dans l’histoire de notre pays a fait tant de ravage a nourri le geste des militants du FN aujourd’hui le RN, fauchant sans raison si ce n’est le racisme, Ibrahim Ali. Passionné de Rap et Ihop, il rêvait de monter sur scène. Son rêve allait devenir réalité, il préparait avec ses amis le spectacle qu’il devait donner dans la ville de  Vitrolles pour une cause humanitaire.

La haine et la violence gratuites ont brisé son rêve, mais aujourd’hui son nom aux 4 Chemins des Aygalades haut lieu de passage des quartiers nord, rappellera aux passant.e.s que jamais, non jamais il ne faut baisser la garde contre l’idéologie de l’extrême droite. Que ceux et celles qui dans nos quartiers votent ou sont tenté.e.s par ce vote lèvent les yeux sur cette plaque en passant et se posent la question « Suis-je vraiment pour cela, suis-je pour ôter la vie d’un de mes semblables ? »

La réponse aux problèmes rencontrés dans notre pays est à rechercher dans la mise en cause d’un système qui place le profit, les dividendes à tout prix au dessus de l’humain et du bien L'avene des Aygalades porte désormais le nom d'Ibrahim A, 26 ans après son meurtre.commun. C’est par une toute autre politique qui place l’humain d’abord  que nous y arriverons et non pas en stigmatisant, les plus pauvres, les précaires, ou ceux et celles qui ont une couleur de peau différente.

Le vivre ensemble n’est pas une contrainte mais une chance pour l’humanité et notre planète. Les centaines de personnes qui dimanche 21 février étaient au rendez vous  de la dignité ont éclairé par leur présence l’avenir de notre ville de Marseille.