La venue à deux reprises d’Emmanuel Macron à Marseille avait suscité l’espoir de voir enfin un président de la République se préoccuper du devenir de la deuxième ville de France et surtout apporter des réponses aux multiples problèmes que la ville rencontre.
Force est de constater que celui-ci n’a pas répondu à l’urgence de la situation déplorable des quartiers nord délaissés et enclavés. Certes l’Assemblée Nationale a voté une enveloppe de 254 millions d’euros pour le plan école de Marseille, mais le coût total est estimé à 1, 2 milliards d’euros. La majorité municipale du Printemps Marseillais en avait fait un axe fort de son programme elle va tenir ses engagements malgré la situation financière de la ville.
Pour le reste, rien pour l’emploi, ni pour augmenter le nombre d’enseignants, réintroduire les services publics dans nos quartiers, réduire la fracture sociale et les inégalités territoriales résultat des politiques menées pendant presque 30 ans par l’ancienne municipalité de droite.
256 millions ont également était voté par l’Assemblée nationale pour les transports mais il n’y aura rien pour les quartiers nord, le plan mobilité de la Métropole prévoit la création quatre lignes de tramway et cinq lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) et pas le prolongement du métro dans nos quartiers. L’annonce du désenclavement des quartiers nord n’est que du bluff. Le seul moyen de désenclaver quartiers et cités, c’est le métro jusqu’à l’Hôpital nord. Il ne figure pas dans le plan mobilité de la Métropole Aix Marseille, Mme Vassal et sa majorité de droite fait le choix de mépriser les habitants de nos quartiers.
Mais, il n’est pas trop tard, si nous voulons vraiment supprimer les frontières urbaines et surtout arrêter de compter les nombres de morts par balle dans les règlements de compte sur fond de trafic de drogue dans les cités, agissons pour que le gouvernement et les collectivités locales mettent en œuvre un véritable plan de rattrapage, dans l’éducation, le transport, le logement et l’emploi.
Il est urgent que le pouvoir politique donne un signal fort aux jeunes des banlieues en actant d’une manière définitive et irrévocable, le prolongement du Métro jusqu’ à l’hôpital Nord et le tramway à l’Estaque Gare. Il s’agit là d’un projet ambitieux, en terme de déplacement pour les habitants, qui contribuera à réduire la fracture territoriale, sociale et économique entre le Nord et le Sud.
La réduction des inégalités Nord-Sud dans tous les domaines doit être une priorité des politiques publiques. C’est une question de bon sens et surtout de justice sociale.
Ibrahim Mze