MARSEILLE – Rénovation des Ecoles, L’ARNAQUE du « Partenariat Public-Privé !!

 

Fin 2016, l’état déplorable des écoles marseillaises a fait la une des journaux. « Trop c’est trop » ont dit les parents d’élèves, les enseignants et d’autres acteurs des écoles dont le personnel.

En réponse en octobre 2017, le Maire, Jean-Claude Gaudin a choisi de lancer un marché en partenariat public-privé (PPP) qui coûtera 1 milliard €  pour 34 écoles, pesant fortement sur le budget de la Ville et sur les contribuables marseillais pendant 35 ans.

Le principe du partenariat public-privé est simple, pour faire les travaux l’entreprise emprunte à la place de la commune et se rembourse avec des loyers payés par celle-ci. Ces loyers comprennent l’emprunt, les intérêts et le profit de l’entreprise. Résultat la commune paye plus cher que si elle avait fait elle même l’emprunt. Les loyers seront pris sur le budget de fonctionnement et réduira la capacité de la ville à répondre aux besoins de la population. Ce type de marché est un marché de dupe dont les contribuables sont « les dindons de la farce ». En 2014, un rapport de la commission des lois du Sénat titrait : « LES PPP : DES BOMBES À RETARDEMENT ».

Par exemple, à Marseille, la rénovation du stade Vélodrome s’est faite avec ce montage, coût de la construction 270 M€. La ville, qui a déjà payé plus de 47 millions à la construction,  doit maintenant payer 12 millions par an pendant 35 ans soit 420 M€, total 467 M€ payé par les contribuables, cherchez l’erreur ?

A qui profite ce choix ? Aux grands groupes : Vinci, Bouygues, Eiffage. aux financiers et aux banques ; ces « géants » auxquels Macron et Gaudin vendent les services et biens publics. Pas aux petites et moyennes entreprises du territoire qui ne pourront jamais participer à des travaux d’une telle ampleur. Pas aux Marseillais qui vont devoir payer très cher des équipements publics.

Ce sera la même chose pour les 34 écoles, leurs rénovations vont servir à grossir les bénéfices de ces groupes, au détriment des 416 autres écoles qui ne seront pas rénovées.

Faire autrement est possible !

Nous  pouvons et nous devons refuser ce choix, qui pèserait lourd sur les finances de la Ville.

Nous, nos enfants et même nos petits enfants devraient supporter l’absurdité économique.

Nombreux sont ceux qui se mobilisent contre ce projet. Un collectif a été créé : des citoyens, des architectes, des syndicats d’enseignants, des syndicats du personnel municipal, s’engagent contre ce projet et font des contre-propositions qui coûteraient 300 millions de moins.

Le Parti communiste français avec ses élus municipaux soutient et agit avec ce collectif. Il exige un grand Plan pluriannuel d’investissement pour les écoles de Marseille financé par l’Etat et la Banque européenne d’investissement à des taux d’intérêt très bas.

Jean Marc Coppola

Conseiller municipal de Marseille   Juin 2018