Durant le Week-end du 30 avril au 1 mai 2022, les habitant.e.s de la copropriété Kalliste ont été confrontés à des scènes de violences inadmissibles. Sur un terrain propice du fait de l’abandon, depuis des décennies de ce quartier par les pouvoirs publics, des gangs armés occupants illégalement des appartements, ont provoqués de graves incidents, (coups de feu, incendies d’appartements, menaces à l’encontre de locataires). Cette guerre entre groupes rivaux pour le contrôle de points « stups » a poussé des habitant.e.s à quitter les lieux pour aller se réfugier chez des proches. La Ville de Marseille a mis en place un centre d’accueil d’urgence pour héberger les familles qui le souhaitaient.

Cette situation est intolérable, les habitant.e.s de Kalliste et plus généralement celles et ceux des quartiers nord ont droit à la sécurité et la tranquillité, au même titre que le droit à l’accès aux services publics, à la formation et l’emploi. Ils ont droit à des logements dignes.

La monté de la violence et la mainmise de gangs et trafiquants en tout genre, sur les cités doit cesser. Il appartient aux Préfets de Région et de Police de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour mettre un terme aux agissements de ces réseaux de trafiquants.

Il leur appartient d’assurer la sécurité des personnes et des biens par un engagement sans faille visant à mettre hors d’état de nuire ceux qui provoque la violence dans les quartiers.

La lutte contre les trafics de stupéfiant doit bénéficier de moyens à la hauteur de la gravité des troubles qu’ils génèrent, en particulier par le renforcement des effectifs de police dans le domaine de l’investigation afin de démanteler les réseaux, atteindre les commanditaires, saisir avoirs et biens issue de ces trafics. Il y a urgence à renforcer également les moyens et effectifs de l’anti-criminalité pour une réactivité à la hauteur des menaces quotidiennes qui pèsent sur la vie de gens. Il y a urgence à mettre un terme aux cycles de violence en cours.

Les gangs quel qu’ils soient doivent être expulsés des cités et lieux qu’ils occupent, leurs membres interpellés et les accès aux cités débarrassés des points illégaux de contrôle.

Il est de la responsabilité des bailleurs sociaux d’assurer le relogement digne des habitant.e.s qui souhaitent déménager. Les dispositifs de rénovation (ANRU) qui ont bénéficié d’une aide de l’Etat de 650 millions d’euros en mars dernier, ne peuvent se contenter d’agir sur le bâti, ils doivent intégrer des mesures de formation et d’insertion dans l’emploi en associant les habitant.e.s.

Il est temps de mettre un terme au cycle de la violence et des trafics qui empoisonnent la vie des habitant.e.s des quartiers concernés.

Les communistes et leurs élu.e.s apportent leur soutien aux habitant.e.s victimes de ces exactions.

Marseille le 03/05/2022