Déclaration section PCF Marseille 15e

La presse locale s’est faite l’écho de la dernière réunion du Comité National d’Engagement de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine portant sur les 16 projets en cours sur Marseille.

Les représentants des différentes collectivités Ville de Marseille et Métropole ont fait part, à l’issue de celle-ci, de leur satisfaction en relevant la volonté de l’Etat se déclarant prêt à engager 600 millions d’euros sur les 2,5 milliards d’euros nécessaires soit 24%, le reste 1,9 milliards d’euros étant à charge des collectivités et bailleurs, soit plus que le prolongement du métro de Géze à l’hôpital nord.

Il est effectivement temps que les projets en cours se terminent afin que les habitants concernés retrouvent sérénité et un cadre de vie décent. A La Savine la rénovation lancée en 2008 n’est toujours pas terminée, il en est de même depuis 2013 à La Solidarité.

L’engagement de la majorité municipale du Printemps Marseillais, pour faire évoluer les choses, marque la volonté politique de tourner la page Gaudin, plan rénovation écoles, désenclavement des quartiers, rénovation urbaine participent à la prise en compte des besoins des populations.

Il n’est que justice, les financements de l’Etat, des collectivités locales ou bailleurs ne sont que le retour normal des impôts et loyers payés par les habitants des quartiers concernés. Les financements ANRU aussi appréciables soient-ils, représentent une goutte d’eau par rapport aux 100 milliards d’euros cumulés d’aide apporté par l’Etat aux patronat avec le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) qui en réalité n’a créé qu’un nombre marginal d’emploi en France. Nous sommes loin du ruissellement, mais plutôt dans un assèchement des finances publiques au profit des actionnaires des groupes privés.

Les communistes soutiennent l’engagement de la ville et souhaitent que celui-ci soit acté lors du Conseil Municipal du 9 mars. Ils proposent qu’à cette occasion la majorité municipale se prononce pour :

  • Que les projets ANRU n’aggravent pas le déficit de logements sociaux à Marseille.
  • Qu’aucune hausse les loyers ne pénalise les locataires maintenus sur place ou relogés.
  • La création de Conseils d’habitants dans les cités concernées par les projets ANRU et que ceux-ci soient associés de manière permanente à la réalisation des projets en cours.

Les habitants sont les mieux placés pour identifier les besoins et apporter des réponses adaptées afin de vivre mieux dans leurs quartiers. La démocratie locale n’est pas un handicap mais la solution par l’engagement citoyen pour construire une ville plus humaine et solidaire.

Marseille le 11/02/2022