Ils ont marché pour la libération d’Abdullah Öçalan et de tous les prisonnier-e-s politiques
Partie de Martigues le 14 février, la Longue Marche Kurde a traversé notre arrondissement samedi 16 février. Plusieurs centaines de femmes et hommes originaires du Kurdistan de Turquie ont ainsi voulu attirer l’attention de l’opinion publique, sur le sort du leader Kurde Abdullah Ocalan, emprisonné depuis 20 ans en Turquie, et soumis à l’isolement en contradiction avec les conventions internationales sur la protection des détenu-e-s. Les marcheurs-e-s demandaient également la libération de tous les prisonniers politiques qui se comptent par dizaines de milliers en Turquie.
Recep Erdogan président de ce pays membre du Conseil de l’Europe et de l’Union douanière européenne, bafoue les droits démocratiques et réprime sauvagement toute opposition. Les kurdes qui réclament la reconnaissance de leur identité politique, culturelle et linguiste sont victimes d’un acharnement répressif hors du commun. Plus d’une centaine de maires ont été destitué-e-s et emprisonné-e-s, des député-e-s, dirigeants et militant-e-s du parti de la gauche turque sont également incarcéré-e-s.
La violence de l’armée à l’encontre des populations civiles a conduit à des massacres à l’exemple des 64 personnes brulées vives, dans une cave dans la ville de Cirze. Des quartiers et villages détruits sous les bombardements telle est la réalité dans la quelle vit le peuple Kurde en Turquie.
Depuis novembre 2018 des centaines de prisonnier-e-s politiques ont entamé une grève de la faim illimitée afin d’alerter la communauté internationale, parmi eux la députée du HDP (Parti Démocratique des Peuples) Leyla Guelen dont l’état de santé s’est dégradé faisant craindre pour sa vie.
Lors de leur halte à la Maison des communistes, rue de Lyon, les marcheurs-e-s ont été salué-e-s par Jérémy Bacchi, secrétaire départemental PCF 13, qui rappelé le soutien des communistes au peuple kurde dans sa résistance à la dictature de Recep Erdogan. Il a également souligné le rôle majeur des Kurdes de Syrie dans le combat contre la barbarie de Desh et les sacrifices consentis par les milliers d’entre eux tombé-e-s pour défendre la liberté et la démocratie.