Ne jamais oublier

Jeudi 21 février à 11h 30, plus de 200 personnes étaient réunies aux 4 Chemins des Aygalades pour rendre hommage au jeune Ibrahim Ali, assassiné à cet endroit 24 ans plus tôt, par des membres du Front National.

Ibrahim revenait d’une répétition au Centre Culturel de Ruisseau Mirabeau, avec ses amis du groupe de musique B Vice. L’insouciance de la jeunesse, plein de joie, la vie devant lui, ce jeune marseillais de 17ans d’origine comorienne, a eu le malheur de croiser la route de colleurs d’affiches du Front National. Ces hommes la tête pleine de l’idéologie de l’extrême droite ou la haine se dispute avec l’imbécillité et le rejet de l’autre, de celui qui est français mais différent par la couleur de sa peau, sa religion, sa double culture, n’ont pas hésité à tirer dans le dos, preuve d’une lâcheté sans borne.

Aujourd’hui c’est sous le nom du Rassemblement National, que cette idéologie continue de contaminer les consciences dans notre pays. Anti- immigrés, anti-communiste, anti- jeunes, vont de pair avec une opposition farouche au progrès social et par exemple à l’augmentation du SMIC.

L’extrême droite tente de se présenter comme les défenseurs des français, mais en réalité elle défend les intérêts des riches, des actionnaires du CAC 40, elle ne remet pas en cause le capitalisme dont la logique, fondée sur le profit maximum, crée la pauvreté, la colère et l’exaspération de larges couches de la population. Elle se nourrie de cette situation et oriente les victimes dans des voies sans issues, en rendant responsables les émigrés, les fonctionnaires, les jeunes des cités et quartiers populaires, ceux et celles qui sont différents.

La vie d’Ibrahim Ali est une vie de trop, prise par cette idéologie mortifère, il ne doit plus y en avoir d’autres. Marseille doit se souvenir de ce qui c’est passé cette soirée du 21 février 1995, elle ne peut oublier le prix payé par un jeune français dont la couleur de peau était différente.

Pour ne jamais oublier le 4 Chemin des Aygalades doit porter le nom d’Ibrahim Ali.

Les communistes et leurs élu-es poursuivront sans relâche ce combat