A l’image de ce qui se passe dans tout le pays, parents d’élèves et enseignants, sont mobilisés contre le projet de loi du Ministre de l’Éducation M. Jean Michel Blanquer
Celui-ci tente de caporaliser les enseignant-e-s en imposant un devoir de réserve qui n’est pas dans le statut de la fonction publique de 1983, qui oblige déjà l’agent à « se conformer aux instructions, à la discrétion, au secret professionnel et à la neutralité » mais il conserve sa liberté d’opinion, ce qui est insupportable pour le ministre, il fait courir le risque de voir disparaître les directeurs et directrices d’écoles primaires et maternelles.
La création des « Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux » (EPSF) cache, sous une appellation trompeuse, l’objectif fumeux de regrouper les classes d’un collège, d‘une ou plusieurs école primaires et maternelles d’un bassin de vie.
Le projet de texte prévoit que la direction serait assurée « par un chef d’établissement et un chef adjoint qui exerce, sous son autorité les compétences attribuées aux directeurs d’école »
Cette nouvelle usine à gaz va de fait éloigner les parents des directeurs et rendre plus difficile leur implication dans la scolarité de leurs enfants.
Imaginons sur le secteur de St Louis, les groupes scolaires, St Louis gare, St Louis le Rove, HLM Consolat et Campagne Lévêque placés sous l’autorité du proviseur du Collège Jule Ferry de campagne Lévêque. Comment celui-ci pourra t’il s’occuper efficacement de tous ces établissement, réunir les équipes pédagogique de chacun d’eux et consacrer du temps aux parents, près de 1 400 ? Le même problème se posera à Kallisté ou la Cabucelle.
Chacun imagine la galère lorsque un parent voudra rencontrer le proviseur. L’objectif du ministre c’est de fabriquer un système éducatif aux ordres, les enseignant-e-s ne seraient que les exécutant-e-s de recettes concoctées par les neurosciences, faisant fi de l’environnement social dans lequel évoluent les élèves.
Avec la gouvernance Macron, c’est une volonté d’imposer un tournant libéral et rétrograde à l’école primaire dans le droit fil de la réforme du collège, du lycée général et professionnel et la mise en place de « Parcoursup ».
Résultat, casse de la formation initiale des enseignant-e-s, disparition des directeurs et directrices d’école, prise en charge de classe par des étudiant-e-s non formé-e-s et suppression massive de postes. L’objectif de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires vise également l’Education Nationale.
C’es parce que parents d’élèves et enseignant-e-s ont la volonté de permettre la réussite de tous qu’ils se mobilisent, leur action est juste, l’école n’est pas une marchandise à vendre aux plus offrant.