Depuis une dizaine de jours maintenant, les travailleurs du spectacle occupent différents lieux culturels sur l’ensemble du territoire.

Plus d’une cinquantaine de théâtres et autres lieux culturels sont à ce jour occupés par ceux que l’on qualifie d’intermittents, bien que ce terme, loin d’être générique (tous ne le sont pas) définit plutôt un statut de travailleurs souvent précaires, puisque dépendant de Pôle Emploi. Ces travailleurs (artistes et techniciens) ont de vrais qualifications, qu’ils soient : comédiens, musiciens, régisseurs, costumiers… Leur lutte ne se cantonne pas uniquement à une réouverture des lieux de culture et de spectacle comme certains médias voudraient le faire entendre mais aussi contre la nouvelle réforme chômage – néfaste à tous les travailleurs, quels qu’ils soient – ainsi que pour une réelle prise en compte de ce que représente  la culture dans notre pays et pour que la qualification et l’expérience soient enfin pris en compte dans les rémunérations (les cachets sont le plus souvent payés au tarif minimum légal) dans un pays mettant en avant une exception culturelle quand ça l’arrange. Arrêtons de répéter que la culture est subventionnée en France ! Une grande partie ne l’est pas ! Quant à l’avenir de la DRAC, mystère ? Une demande pour prolonger « l’année blanche », qui  est  une nécessité afin de ne pas tomber dans la précarité (l’intermittence ne bénéficiant pas du processus de chômage partiel car les contrats sont tous, par définition, des CDD) fait aussi partie des revendications.

Une délégation des sections PCF du 15ème et du 16ème arrondissement a participé à l’AG du Théâtre du Merlan, de  l’inter-syndicale (SFA-CGT, SYNAVI…) le dimanche 14 mars. Nous avions été précédés par : Jean-Marc Coppola (adjoint PCF à la culture), Jérémy Bacchi (sénateur PCF), Marie-Jo Cermolacce (conseillère PCF à la mairie centrale) ainsi que par une délégation de la section PCF du 14ème.

Nous avons pu constater la détermination à laquelle nous souscrivons, de continuer la lutte (sur plus de 80 participants, la majorité moins 4 abstentions s’est prononcée pour un renouvellement d’occupation des lieux). Mais aussi la prise de conscience d’une nécessité de convergence des luttes contre des « réformes » telle que celle du chômage qui impactera l’ensemble des travailleurs, toutes professions confondues.

La culture participe activement à l’émancipation. Nous ne pouvons la laisser entre les mains de grands groupes nous abreuvant de grosses productions souvent insipides. Nous devons encourager à la proximité, une culture pour tous et partout !

Nous serons plus qu’attentifs à la suite et demandons au gouvernement de prendre de vrais mesures concernant la culture et le spectacle et d’arrêter de ne considérer les travailleurs qu’en en terme de rentabilité immédiate mais de prendre en compte le fait que ce qui est essentiel n’est pas toujours rentable dans une société civilisée. Nous le constatons malheureusement actuellement avec les hôpitaux publics délaissés parce que pas « rentables » et  avec une politique de la ville plus qu’insuffisante.