Le département des bouches du Rhône et Marseille sont particulièrement touchés par l’augmentation de la pauvreté, nombreux sont les citoyens qui n’ont d’autre choix que de venir à l’hôpital public se faire soigner.
Cette situation n’épargne pas l’Hôpital Nord, qui est situé, rappelons-le, sur les territoires marseillais de la pauvreté.
Quotidiennement, les urgences s’engorgent, les services de soins asphyxiés, les patients mal soignés, les personnels maltraités et face à cela, nos dirigeants font encore le choix de fermer des lits et de diminuer l’offre de soins…
Depuis plusieurs années, le syndicat CGT de l’Hôpital Nord alerte sur les menaces qui pèsent sur l’Hôpital Nord et qui entrainent la diminution de l’offre de soins à la population de notre territoire, en particulier dans les 03, 13, 14 ,15 16em arrondissements de Marseille.
Un impacts importants sur l’offre de soins à la population.
L’emplacement stratégique de l’Hôpital Nord permet de drainer une bonne partie du Nord du département et des départements limitrophes (Alpes, Corse)
Les fermetures de services et de lits engendrent, l’éloignement des patients de leur lieu d’hospitalisation et de leur lieu de vie, et entrainent, également, des disparités sur les territoires.
En quelques années l’Hôpital Nord a perdu le centre dentaire, l’endocrinologie, l’ORL, les maladies infectieuses et tropicales, la réanimation pédiatrique, la moitié de ses services de chirurgie et médecine pédiatrique avec un impact important sur l’activité du bloc opératoire pédiatrique, la majeure partie de son laboratoire. Une nouvelle menace sur les services de neurochirurgie et de chirurgie thoracique.
La diminution de l’offre de soins de la pédiatrie sur Nord (- 23 lits d’hospitalisation) est une aberration, lorsque l’on sait que les pédiatres libéraux font cruellement défaut dans les quartiers Nord de Marseille.
L’hospitalisation en ambulatoire est utilisée en réalité pour justifier les multiples diminutions de lits et fermetures ou regroupements de services déjà subis sur l’hôpital Nord.
Pour les directions, elle est la solution pour faire des économies. Encore faut-il avoir une médecine de ville à la hauteur ! Ce que nous n’avons pas puisque la population vient aux urgences, par défaut, pour consulter un médecin.
La réalité c’est aussi, que la volonté non avouée (mais de moins en moins cachée, d’ailleurs) des différents gouvernements est de transférer le plus grand nombre d’activités et de lits du public vers le privé. Pour eux la santé ne doit pas échapper à la marchandisation, elle rapporte déjà gros aux groupes privés, qui en veulent toujours plus. Leur objectif n’est pas de répondre aux besoins réel de prise en charge médicale, mais de réaliser la maximum de profit.
La réduction des moyens, la fermetures de lits et de services, ça suffit ! Tous ensemble défendons le droit aux soins pour tous et l’Hôpital Nord