Ecole de Consolat, Jérémy Bacchi, Sénateur des B-d-R avec les militant.es communistes
Deux tables, une pile de copies et des stylos installés devant les grilles de l’école Saint-Louis-Consolat, dans le 15e arrondissement, intriguent les parents venus récupérer leurs enfants. Accompagné de militants de la section du PCF du 15e, le sénateur communiste Jérémy Bacchi, à l’initiative de ce plaidoyer pour les quartiers populaires explique la démarche : « Face à ces drames à répétition, nous ne pouvons pas laisser les habitants seuls, nous appelons à un sursaut démocratique et républicain de grande envergure. » Diffusé de main à main ou sur les réseaux sociaux, le texte fait son chemin… laborieusement mais sûrement.
« On en est qu’au démarrage » rappelle Joël Dutto en tendant un appel à un parent, « mais on va continuer jusqu’à réunir des dizaines de milliers de signatures ». Aller au contact ne fait pas peur à Mireille Chessa, convaincue « qu’en parlant, en expliquant de quoi il s’agit, on crée un lien de solidarité ». Pour donner écho à ses paroles une quarantaine de parents signeront l’Appel de Marseille en 20 minutes.
A l’image de cette jeune maman qui explique: « On a déjà alerté la maire de secteur, la police… rien ne change. » Après l’argumentaire de la militante, elle finira non seulement par signer, mais aussi par encourager d’autres à l’imiter.
« Je sais de quoi vous parlez, je vis à Consolat, tous les jours il y a la barrière de poubelles. On ne passe plus, on ne fait plus ce qu’on veut », lâche une mère, sa fille dans les bras, avant de préciser : « Je veux signer pour que mes enfants aient une chance de voir autre chose, mais mon nom ne doit pas apparaître. » Pour cet oncle venu récupérer ses neveux, « pour éviter les ennuis, je vais où je dois aller et je rentre direct. Mon fils ne traîne pas au quartier. Et même à 17 ans je l’accompagne jusqu’au lycée. » Il embarque une copie de l’Appel, préférant « gérer avec le QR code ».
L’Appel de Marseille a été lancé par des personnalités diverses, ou se retrouvent aux cotés de Jérémy Bacchi, Sénateur des B-dR, Robin Renucci, Directeur du Théatre de la Criée, acteur, metteur en scène, Fana Rahem, de l’association Conscience qui regroupe des familles de victimes d’homicides, Pascal Galéoté, secrétaire général CGT du port de Marseille, Annick Karsenty, présidente de Femmes solidaires, Vincent Moutardier, professeur de médecine à l’hôpital Nord, et Séverine Vernet, professeure des collèges. Ils représentent différents acteurs et actrices de la société civile de notre ville.
Pour que partout, disparaissent les checkpoints qui entravent la liberté de circuler aux entrées des cités. Pour que les mamans puissent accompagner leurs enfants à l’école sans crainte pour leur vie et les des réseaux de trafiquants et ceux du blanchiment de l’argent sale démantelés.
Les communistes du 15e vont poursuivre leur mobilisation devant les écoles et cités pour mettre l’Appel de Marseille à disposition du plus grand nombre d’habitant.es pour que vive, de nouveau au quotidien, le droit à la tranquillité publique.
