Beaucoup de questions, peu de réponses après la prise de parole d’Emmanuel Macron ce lundi.
Des masques ont été commandés, quand arriveront-ils ? En quelle quantité ?
Des dépistages auront lieu, pourquoi seulement des personnes présentant des symptômes ?
Les établissements scolaires rouvriront le 11 mai, quand sera-t-il de l’hygiène ? Comment rattraper le retard pris et corriger les inégalités entre les élèves ? Comment se tiendra le bac ?
La sortie du confinement est attendue avec impatience par les Français mais pas sans garanties. Cette allocution laisse bien des sujets en suspens. À commencer par les causes profondes de cette crise. Si le chef de l’État a relevé des « failles » dans l’approvisionnement de matériel de protection, il n’a aucunement reconnu la responsabilité du capitalisme néolibéral dans la période douloureuse que nous traversons.
Pas un mot sur la casse des services publics et de l’outil national de production. Pas un mot sur le poids de la finance et le coût du capital. Pas un mot sur le rôle essentiel de l’État et la nécessité de planifier un nouveau mode de développement. Pas un mot non plus, sur les déclarations incendiaires du Medef qui veut faire payer la crise toujours aux mêmes : les salariés. Et en filigrane, l’idée que l’activité doit reprendre quoi qu’il en coûte à la santé de millions de travailleurs.
Notre pays ne pourra pas se relever avec une unité de façade. Dans notre département, particulièrement sinistré par les politiques libérales, le tissu social et économique est abîmé, de nombreuses familles sont plongées dans la grande pauvreté ou redoutent des lendemains très difficiles. Les militants et élus communistes sont pleinement mobilisés à leurs côtés.
C’est aujourd’hui que doit s’inventer le monde d’après. La suite doit être écrite par ceux qui font fonctionner le pays et non par les responsables de la crise.
C’est pourquoi, à l’occasion du 1er mai, fête internationale des travailleurs, la fédération PCF des Bouches-du-Rhône appelle le monde du travail, les habitants de notre département à déconfiner leurs espoirs en prenant la parole sur les réseaux sociaux (#OnNoublieraPas) ou en inscrivant des messages à leurs fenêtres. Ce sont leurs aspirations profondes qui doivent dessiner de nouveaux Jours heureux.
Marseille, le 14 avril 2020